tournage en zone de guerre: "les armes chimiques"
tournage en zone de guerre: "les armes chimiques"
Avec l’utilisation, de plus en plus crédible, en Syrie d’arme chimique, la question de la protection, pour les journalistes devant aller sur ce type terrain, vient à se poser.
Voici ce que j’ai pu trouver à ce propos, ce n’est pas un article définitif, mais plutôt un préambule. Si vous avez des infos à partager sur ce thème, contactez moi afin que je puisse les mettre en ligne.
Une arme chimique est une arme utilisant des produits chimiques, toxiques pour les êtres humains. L'arme peut être létale ou simplement neutralisante, et peut se révéler toxique pour la faune et la flore.
Les types :
Les agents chimiques sont des armes de destruction massive. Ils peuvent être classés en trois catégories :
- les incapacitants, comme les gaz lacrymogènes ;
- les neutralisants psychiques ou physiques ;
- les agents létaux qui provoquent la mort, eux-mêmes classés en plusieurs groupes :
- les agents vésicants ;
- les agents suffocants ;
- les agents asphyxiants ;
- les agents neurotoxiques.
Principaux produits toxiques utilisables :
Il existe de nombreux produits toxiques pouvant être employés comme armes. Ils sont classés dans divers types, en fonction de leur mode d'action. On distingue ainsi les vésicants, les suffocants, les plus dangereux étant les neurotoxiques. Ces produits se présentent généralement sous forme de gaz ou d'aérosols largués dans des bombes ou pulvérisés par des avions spécialement équipés.
- Acide cyanhydrique (Forestite)
- Acroléine (Papite)
- Arsine
- Dichlore
- Chloropicrine
- Gaz moutarde (Ypérite)
- Gaz poivre
- Gaz VX
- Phosgène
- Sarin
- Soman
- Tabun
Les parades:
Pour se protéger des agents chimiques, il n'existe que trois types de parades :
- la combinaison étanche de protection comprenant un masque à gaz adapté aux risques NBC (Nucléaire, Biologique, Chimique), c’est-à-dire conçue pour empêcher l'inhalation ou le contact avec les agents de l'un ou de l'autre type (hormis le rayonnement radioactif). Il faut porter l'équipement de protection préventivement. Or plusieurs types de gaz de combats n'ont ni goût ni odeur, ou n'induisent des symptômes évidents qu'après un certain temps (plusieurs heures pour l'ypérite).
- Curativement : Ingérer ou injecter un antidote (s'il en existe un) dans les minutes qui suivent l'exposition.
- Décontaminer le corps, les objets et lieux avec des produits adaptés (ce qui demande de connaitre l'agent en question
- (source wikipédia)
le gaz SARIN (qui fut, peut être, utilisé en syrie):
CONTAMINATION
Mis au point par les Allemands durant la Seconde guerre mondiale, le sarin est un liquide très volatil. Inhalé ou absorbé par l'épiderme et les yeux, il se révèle très dangereux.
SYMPTÔMES
Le sarin s'attaque au système nerveux entraînant une perte de contrôle moteur.
Les premiers signes sont l'apparition de nausées, toux et diarrhées, puis surviennent des difficultés respiratoires, accompagnées de faiblesses musculaires. La victime est prise de convulsions et décède par étouffement en dix minutes.
TRAITEMENT
Les gestes d'urgence consistent à retirer ses vêtements et se laver les yeux et la peau avec de l'eau et du savon. Les hôpitaux peuvent administrer des antidotes, tel que l'atropine. (attention seul le milieu médical peut prescrire et administrer ce type de produit)
(source doctissimo)
Symbole actuel des armes chimiques dans les forces armées des États-Unis.
Première analyse :
Aux regards des différents type de produits chimiques potentiellement utilisables, il est bien difficile de s’en prémunir pour chacun d’entres eux. On peu au moins tirer quelques enseignements pour les départs dans ces zones:
-partir avec des combinaisons NBC et des masques à gaz.
-avoir des cartouches de masque supplémentaires en nombres suffisants. à priori, 5 à 10 heures d'utilisation.
ATTENTION : Ce matériel est là pour vous protéger, non pour vous exposer.
Ce n’est pas parce que vous avez ce matériel à votre disposition, que vous pouvez vous rendre sur le lieu d’une attaque chimique, pour réaliser un reportage. Vous n’avez pas les compétences requises pour connaître l’innocuité ou la dangerosité du site.
-même s’il fait chaud, préférez des vêtements couvrant l’ensemble du corps, la toxicité peut être aussi bien respiratoire, que cutanée. (vous pourriez ne pas avoir le temps d’enfiler la combinaison NBC)
-avoir votre matériel en permanence sur vous.
-des gants peuvent être nécessaire, pour des déplacements d’objets, ouvertures de portes.
-en cas d’attaque chimique inopinée ou supposée, placer immédiatement le masque sur votre visage, puis cherchez un lieu clos ou vous pourrez vous enfermer afin de limiter la teneur de la chimie dans votre environnement. Enfin mettez, si c’est possible, votre combinaison NBC.
-à défaut de connaître le produit chimique utilisé, ayez dans votre voiture de reportage suffisamment de bouteilles d’eau, évidemment pour vous désaltérer, mais aussi pour la « douche » de décontamination à réaliser «AVANT» d’enlever masque et combinaison, des jerrycans peuvent très bien faire l’affaire pour cela.
-pensez à votre fixeur et chauffeur local, qui doivent pouvoir bénéficier des même protections que vous, afin de pouvoir vous accompagner sur le même terrain.
-avant votre reportage, faite un test complet de mise en place du masque à gaz et de la combinaison NBC, afin de connaitre les bons gestes et de les mettre à votre taille. faites le ensemble, probablement aurez vous besoin des uns des autres pour les ajuster parfaitement.